JOUR 3 & JOUR 4 DU BLOCUS : LA DIRECTION BLOQUE, LES SALARIÉS TIENNENT !

Rédigé le 11/12/2025


Depuis maintenant quatre jours, les salariés de Mélox sont mobilisés  pour obtenir une véritable reconnaissance. Et malgré les pertes de salaire, malgré la fatigue, malgré la pression, la mobilisation reste entière. Car ici, à Mélox, les salariés savent une chose : les 100 tonnes ne se font pas à n’importe quel prix.

Aucune avancée depuis mardi : la direction refuse d’entendre.

Mardi 9 décembre, l’intersyndicale FO–CGT a formulé une demande claire : un accord de fin de conflit incluant un talon de 50 € sur les AG pour TOUS. Une mesure simple, juste, équitable et réalisable.

Depuis, rien. Mercredi comme aujourd’hui, la direction est venue répéter qu’elle n’avait aucun mandat pour négocier le talon de 50 €, et que seules leurs mesures de fidélisation seraient envisageables. Notre proposition serait, selon eux, « non faisable ». Autrement dit : ils refusent toute reconnaissance collective.

Les presses ne sont plus alimentées : les salariés disent STOP.

Aujourd’hui, plus aucune presse n’est alimentée. Les salariés en ont assez d’être considérés comme des variables d’ajustement. Ils veulent une reconnaissance réelle, pas des miettes, pas des conditions absurdes ou limitées dans le temps.

Quatre jours de perte de salaire… et toujours debout !

Depuis quatre jours – et demain un cinquième – les salariés perdent de l’argent. Pourtant ils tiennent. Parce que la dignité n’a pas de prix. Parce que le mépris répété depuis des années doit cesser. Parce que Mélox porte les 100 tonnes qui garantissent l’abondement de tout le groupe Orano, malgré un écart salarial déjà indécent.

Pendant ce temps-là… à Chimie & Enrichissement.

Aujourd’hui se tenait la R2 des NAO côté Chimie/Enrichissement. Sans un seul jour de grève, la direction a proposé un talon de 33 € en AG. À Mélox ? Après quatre jours de pertes de salaire et un site partiellement à l’arrêt ? Toujours rien.

La confiance est brisée.

Comment faire confiance à une direction qui reste sourde alors que les salariés se battent et que la production est bloquée ? La confiance des salariés ne se reconstruira pas de sitôt.

Demain : on continue.

Demain sera le jour 5. Et demain, comme depuis le premier jour, nous serons là.