Négo Sénior et retraite progressive

Rédigé le 07/07/2025


La direction a accepté notre demande d’un accord spécifique séniors. En dehors des dispositifs existants qui doivent s’appliquer à l’ensemble du groupe Orano, de la forte attente sur l’application du C2P (Compte professionnel de prévention) pour nos salariés postés, FO tiendra également à revendiquer une retraite progressive favorable aux salariés :

La retraite progressive est un dispositif qui vous permet, en fin de carrière, de travailler à temps partiel (ou à temps réduit si vous êtes salarié en forfait et de percevoir, en même temps, une partie de vos retraites (de base et complémentaires).

Pendant cette période, vous continuez de cotiser à la retraite.

Vous pouvez choisir de surcotiser, c’est-à-dire de cotiser à la retraite sur la base d’un salaire à temps complet.

Lorsque vous cessez totalement votre activité professionnelle, votre retraite définitive est recalculée en tenant compte de cette période pendant laquelle vous avez continué de travailler à temps partiel (ou à temps réduit).

Vous pouvez demander à bénéficier d’une retraite progressive 2 ans avant l’âge minimum légal de départ en retraite sous réserve de remplir les deux conditions suivantes :

• Justifier d'une durée d'assurance équivalente à 150 trimestres (ou de périodes reconnues)

• Exercer une activité salariée ou non salariée comprise entre 40 % et 80 % d’un temps complet. Vous pouvez demander une retraite progressive si vous étiez déjà à temps partiel avant de remplir les 2 autres conditions d'âge et de durée d'assurance

Pendant votre retraite progressive, vous touchez une fraction de votre pension de retraite en complément de votre revenu d’activité à temps partiel.

Par exemple, un temps partiel à 60 % vous donne droit à 40 % du montant de votre retraite provisoire.

Actuellement, un employeur peut s’opposer librement à la mise en place d’un contrat en retraite progressive.

Mais cette latitude prendra fin dès septembre 2025 sous réserve de la publication du décret débattu à l’assemblée depuis le 3 juillet.

L’entreprise devra désormais expliquer clairement les raisons de son refus, sous peine de contentieux.

Cette évolution sécurise les droits des salariés et limite les décisions unilatérales de la part de l’employeur, en instaurant un cadre plus transparent.

La retraite progressive deviendrait un statut de droit opposable, à l’image du congé parental ou du temps partiel thérapeutique. Autrement dit, le salarié aura désormais un droit reconnu par la loi, que l’employeur ne pourra écarter que pour des motifs sérieux et vérifiables.

Une obligation de négocier serait alors imposée une fois tous les 4 ans, FO revendiquera que la Direction prenne à sa charge le maintien de cotisation à 100%


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